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J’ai un cancer

La coagulation (ou hémostase) à l’état normal repose sur un équilibre précis, pour éviter les thromboses et contrôler le risque hémorragique. Dans le cas du cancer, on assiste à un déséquilibre de cet équilibre de la coagulation, on parle de la balance hémostatique.

Le fait d’être atteint d’un cancer majore considérablement le risque de survenue d’un évènement thrombo-embolique veineux, qu’il s’agisse d’une thrombose veineuse superficielle, profonde, et/ou d’une embolie pulmonaire, il s’agit de la même pathologie.

Le risque est globalement multiplié par 4. 10-15% des patients atteints de cancer vont développer une TVP, jusque 50% dans les séries autopsiques. La mortalité par maladie thrombo-embolique veineuse est la 2° cause de décès chez les patients atteints de cancer, c’est une cause importante de réduction de la survie ++

Quelles sont les raisons de la majoration du risque de thrombose?

Risques liés au cancer

Certains cancers sont plus à risque de thrombose, notamment les atteintes du pancréas, du colon, de l’estomac, des ovaires, du cerveau ou du poumon ; à l’inverse les cancers du sein et de la prostate sont moins à risque ; par ailleurs plus le cancer est à un stade avancé, plus il est à risque de thrombose ; en cas d’atteinte avec localisation secondaire (métastases), le risque est multiplié par 10 à 20.

Risques liés au patient

Le risque est majoré si le patient est plus âgé, et en cas de comorbidités : fièvre, insuffisance cardiaque, infection, obésité, antécédents personnels ou familiaux de thrombose…

Risques liés au traitement

Chirurgie, immobilisation, mise en place de cathéters veineux ou dispositifs implantables, chimiothérapies agressives pour les vaisseaux…

La prévention de la maladie thrombotique est importante et repose sur des recommandations précises, régulièrement mises à jour ; dans tous les cas on optera pour une attitude personnalisée, en tenant compte du risque de chaque patient, risque de thrombose mais aussi risque hémorragique, des contre-indications, des interactions médicamenteuses entre les traitements anticoagulants et les traitements du cancer…

Les décisions doivent être prises de façon concertée, entre l’équipe d’oncologie et de médecine vasculaire.

sources:

recommandations ITAC 2019

Farge D, Frere C, et al. Lancet Oncol. 2019 Oct;20(10):e566-e581