Accueil » Pathologies » Insuffisance veineuse

Quelle est cette maladie ?

L’insuffisance veineuse se traduit par un mauvais retour veineux, c’est-à-dire que le sang circulant dans les veines des membres inférieurs rencontre des difficultés à remonter vers le cœur . Il en découle une augmentation des pressions veineuses à l’origine des symptomes (jambes lourdes, « gonflements » (oedème), varices, altération de la peau allant jusqu’à la présence de plaies (ulcères).

les manifestations possibles en lien avec l’insuffisance veineuse :

– impatiences : ce sont des sensations désagréables telles que des fourmillements, engourdissements, picotements ou brûlures pouvant aller jusqu’à une impression de douleurs dans les jambes. Elles apparaissent après une immobilisation prolongée et obligent la personne à marcher pour les calmer.

– œdèmes : il s’agit de gonflements des tissus qui surviennent en fin de journée, et qui sont amplifiés par la chaleur. Ils se développent surtout au niveau de la cheville mais aussi au-dessus du pied, qui peuvent alors paraître tendus. Ces symptômes disparaissent le plus souvent après une nuit de repos.

– varicosités et télangiectasies : ce sont des réseaux de petits vaisseaux rouges dilatés, visibles sur la peau des jambes. Fins comme des cheveux, ils prennent parfois une forme étoilée. Lorsque l’on appuie dessus, leur rougeur s’atténue. Ils peuvent être accompagnés de petites veines visibles, de moins de 3 millimètres de diamètre.

– varices : perception de veines dilatées sous la peau, pouvant apparaitre en relief, peu douloureux sauf en cas inflammation et de thrombose veineuse superficielle.

Quels sont les examens ?

Le diagnostic d’insuffisance veineuse est un diagnostic clinique, et il peut être confirmé et exploré par la réalisation d’un echo-Doppler veineux.

Quels sont les traitements ?

Le traitement s’articule autour :

– Des règles d’hygiène de vie et en tout premier lieu, l’activité physique régulière qui améliore la qualité de vie, et la lutte contre la sédentarité et l’excès pondéral.
– La compression élastique veineuse (connue sous le nom de chaussettes, bas ou collant » à varices ») qui se porte dans la journée et limite la distension veineuse en position « debout ». C’est seul traitement actuellement disponible visant à réduire les symptômes d’insuffisance veineuse . D’autres traitements sont sur le marché tels que les veinotoniques mais n’ont pas fait la preuve de leur efficacité

Le traitement spécifique éventuel des varices en :

– sclérothérapie (ou ablation chimique),
– phlébectomie (éxérèse en ambulatoire sous anesthésie locale de segments de varices )
– ablation thermique de veine saphène qui a progressivement supplanté le « stripping » chirugical des varices,

D’autres procédés sont en évaluation : injection d’une colle biologique pour oblitérer la veine, ou d’une association de produit sclérosant et de lésions mécaniques endoveineuses (MOCA, …).

Quelle est l’évolution?

Comme toutes les maladies chroniques l’insuffisance veineuse est évolutive au fil du temps.

L’insuffisance veineuse peut évoluer vers une forme sevère, associant :

– une fragilité cutanée,
– des hémorragies variqueuses,
– des thrombose veineuse superficielle (« para phlébite », « thrombose variqueuse »)
– des ulcères veineux, et des infections liées aux ulcères veineux.

L’insuffisance veineuse est une affection chronique évolutive qui altère la qualité de vie à un niveau voisin de celui d’autres maladies chroniques comme le diabète.

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