Accueil » Traitements » Vie quotidienne : cures thermales

Une pratique très standardisée

Les curistes reçoivent, tout au long de la cure, entre 4 et 8 soins par jour, en fonction de leur maladie, pendant 18 jours consécutifs à raison de six jours de soins par semaine (hors les dimanches). Les soins effectués par des agents thermaux sont de nature très différente, qu’ils soient collectifs (piscine, bain de boue général, vaporarium, etc.) ou individuels (baignoires, étuves, etc.), localisés (cataplasmes, aérosols, etc.) ou plus étendus (bains, douches haute pression, etc.). Ils peuvent également s’accompagner de massages effectués par des masseurs-kinésithérapeutes.

Les objectifs thérapeutiques des cures thermales

Quelle que soit leur orientation thérapeutique, les cures thermales visent des objectifs similaires :

  • Amélioration des symptômes.
  • Réduction de la consommation de médicaments.
  • Diminution des douleurs.
  • Diminution des phases de crises et prévention des complications.
  • Amélioration de l’autonomie et de la qualité de vie.
  • Facilitation du maintien à domicile et réduction du recours à l’hospitalisation.
  • Prévention du vieillissement et accompagnement du bien-vieillir.
  • Les orientations thérapeutiques prises en charge par l’assurance maladie.

Pour être remboursée par l’Assurance Maladie, une cure thermale doit être motivée par une maladie qui figure sur la liste des 12 orientations thérapeutiques prises en charge par l’Assurance maladie :

  • 1- Affections des muqueuses de la bouche et de la langue
  • 2- Affections digestives et maladies métaboliques :
    – hypercholestérolémie
    – hypertriglycéridémies
    – diabète de type 2
    – goutte, excès d’acide urique, calculs vésiculaires
    – surcharge pondérale, obésité
  • 3- Affections psychosomatiques
  • 4- Affections urinaires et maladies métaboliques
  • 5- Dermatologie
  • 6- Gynécologie
  • 7- Maladies cardio-artérielles :
    – artérite oblitérante des membres inférieurs (AOMI ou artérite)
    – maladie ou syndrome de Raynaud invalidant
    – hypertension artérielle stabilisée
    – dysfonction érectile d’origine artérielle
    – suite de traitements chirurgicaux
  • 8- Neurologie
  • 9- Phlébologie (maladies des veines) :
    – jambes lourdes, varices, œdèmes, ulcères liés à l’insuffisance veineuse
    – thrombose (caillot) récente (1 mois après la phase aiguë)
    – syndrome post-thrombotique
    – hémorroïdes
    – douleurs du bas ventre chez la femme

– lymphœdème

  • 10- Rhumatologie
  • 11- Troubles du développement chez l’enfant
  • 12- Voies respiratoires

Choisir son lieu de cure

Le lieu de la cure dépend de l’affection à traiter : toutes les stations thermales ne soignent pas les mêmes pathologies. Le médecin prescripteur choisit avec son patient la station en fonction de l’affection. Parmi les critères de choix, outre la localisation géographique, la qualité des soins et la réputation de l’établissement thermal, peut intervenir l’existence de programmes spécifiques complémentaires, financièrement à la charge du patient mais répondant à ses attentes et à celles de son médecin. La prise en charge de la cure par l’Assurance maladie dépend des conditions suivantes :

  • l’établissement thermal doit être agréé et conventionné par l’Assurance maladie ;
  • pour une même affection, une seule cure thermale par année civile, exception faite du cas particulier des grands brûlés ;
  • la prise en charge est valable pour l’année civile en cours, sauf si elle est accordée en fin d’année. Si l’accord de prise en charge est délivré au cours du mois de décembre, la cure peut être réalisée au cours de l’année civile qui suit. S’il intervient au cours du dernier trimestre, la cure doit être réalisée avant la fin du premier trimestre de l’année suivante.

Pour les patients qui présentent une pathologie ne pouvant être traitée dans une seconde orientation thérapeutique dans la même station, le médecin peut prescrire une 2ème cure au cours de la même année civile. Ces situations doivent toutefois être appréciées par le service médical. La durée d’une cure thermale est fixée à 18 jours de traitements effectifs. Une cure interrompue ne pourra donner lieu à aucun remboursement, sauf en cas de force majeure ou pour raisons médicales.

Le nombre de séances de soins, fixé en fonction de la pathologie, doit être indiqué. Le médecin prescripteur doit s’assurer de l’absence de contre-indication à la prescription d’une cure thermale. Les contre-indications à la prescription de cure thermale

Il existe des contre-indications aux cures thermales qui varient selon l’orientation thérapeutique, par exemple :

  • Les accidents vasculaires récents (moins de 6 mois) : infarctus du myocarde et AVC.
  • Une thrombose veineuse (caillot) récente (moins de 3 mois).
  • Les maladies des artères du cœur ou l’hypertension artérielle non stabilisées par un traitement.
  • Les maladies infectieuses, par exemple les infections de la peau (pour rappel, une mycose entre les orteils non traitée est une cause de report de la cure thermale : elle doit faire l’objet d’un dépistage préalable), la tuberculose, ou toute maladie infectieuse en cours.
  • Les insuffisances sévères du cœur, des poumons, du foie ou des reins.
  • Les cancers en phase évolutive : les personnes qui souhaitent venir en cure thermale dans les suites du traitement de leur cancer doivent auparavant en parler avec leur cancérologue pour apprécier le bénéfice qu’ils pourront en retirer et, également, lui demander un certificat attestant de leur rémission complète. Ce certificat leur sera demandé par l’établissement et le médecin thermaux.
  • Les déficiences immunitaires et les traitements immunosuppresseurs.
  • Les problèmes d’incontinence urinaire ou fécale.
  • Les troubles psychiatriques sévères.
  • La phobie de l’eau, etc.

Les personnes handicapées physiques peuvent suivre des cures dans certaines stations thermales pour peu qu’elles soient autonomes (pour les déplacements dans l’établissement, l’habillage, le déshabillage et la participation aux soins) ou accompagnées de manière permanente.

La demande de prise en charge

Avant la cure, le patient doit effectuer une demande de prise en charge auprès de sa caisse d’assurance maladie en lui adressant deux documents :

  • Le questionnaire de prise en charge (cerfa n°11139*02) qui a été rempli par le médecin prescripteur et qui contient la ou les orientations thérapeutiques, et la station choisie.
  • La déclaration de ressources (intégrée dans le questionnaire cerfa n°11139*02) : c’est au patient de la remplir. Il doit y joindre tous ses justificatifs de ressources pour pouvoir, le cas échéant, bénéficier de la prise en charge des frais de transport et d’hébergement et percevoir des indemnités journalières.

Avant la cure, le médecin prescripteur établit une observation clinique succincte, par courrier, destinée au médecin thermal et remise par le patient lors de la première visite obligatoire.

* On parle de crénothérapie (étymologiquement : soins par les eaux de source). Ce sont ces propriétés thérapeutiques certifiées par l’Académie de médecine qui déterminent l’orientation de traitement des établissements thermaux.De plus, la qualité des eaux minérales naturelles est contrôlée régulièrement par les Agences régionales de santé (ARS). La médecine thermale est l’objet principal des activités dispensées au sein des établissements thermaux : elle recouvre les soins de crénothérapie mais également de nombreuses activités médicales et soignantes de prévention et d’éducation en santé pour la prise en charge des maladies chroniques. Le mot « thermalisme », plus général, concerne l’ensemble des activités liées à l’exploitation et l’utilisation des eaux thermales (activités soignantes mais aussi créations d’emplois et activités économiques induites)

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Source : vidal.fr